Projets

Résidences nomades 2016-2022

Résidences curatoriales nomades 

LE PROJET

La résidence curatoriale nomade mise en place par Arts en résidence - Réseau national, propose régulièrement à un.e commissaire d'exposition ou critique d'art d'être accueilli.e dans trois structures du réseau à l'occasion de trois séjours d'un mois.
Ce projet est à considérer comme une résidence de rencontres et de mise en relation avec de nombreux acteurs des différents territoires, et dont chaque structure se fait l’intermédiaire facilitateur. Il s'agit de rencontrer et dialoguer avec la scène locale, dans la variété des contextes offerts par chacun des lieux.

Les objectifs

- Favoriser la rencontre et le dialogue entre artistes et commissaire/critique ;
- Créer une opportunité professionnelle de recherche, de développement de contacts et de découverte d’artistes à un.e jeune commissaire ;
- Participer à la visibilité des artistes des différents territoires et favoriser par rebond leur rayonnement et leur mobilité ;
- Offrir un cadre de travail nomade au commissaire, dans une dynamique de circulation et de réseau propre à la réalité professionnelle de notre secteur ;
- Associer temporairement un professionnel extérieur aux activités des structures selon des modalités propres à chacune.

2022 / LA RÉSIDENCE CURATORIALE de Ninon Duhamel

En 2022, ce sont le Centre d'arts Fernand Léger (Port de Bouc) du 5 au 18 sept, Maison Salvan (Toulouse-Labège), Memento (Auch) du 3 au 30 oct, thankyouforcoming du 19 sept au 2 oct (Côte d'azur), qui ont accueilli le projet de la commissaire et critique Ninon Duhamel.

Basée entre Paris et Lille, Ninon Duhamel est critique d’art et commissaire d’exposition indépendante. Tout en travaillant depuis plusieurs années pour diverses structures et lieux d’art en tant que chargée de projets artistiques et de programmations, elle développe une activité parallèle et personnelle de recherche et d’écriture centrée sur le langage dans les pratiques artistiques contemporaines. S’intéressant à la façon dont les artistes investissent des formes telles que l’oralité, l’écrit, la traduction, le chant, la narration… etc. ; elle déroule ce fil rouge dans ses projets comme dans ses textes, lui permettant d’aborder des problématiques sociales, culturelles, historiques, politiques. Après avoir organisé une exposition collective intitulée « À voix haute » en 2020 au Centre d’art de Houilles, elle présentera prochainement son projet « Telling Stories » au Transpalette – centre d’art de Bourges (début 2023), portant sur les notions de récit et de fiction, sur les frottement entre l’imaginaire et le réel au sein d’une narration.

Dans le cadre de sa résidence nomade – une première expérience pour elle –,  Ninon Duhamel ira à la rencontre d’artistes et de professionnel.les de l’art incrit.es sur les territoires de l’Occitanie et du Sud-Est de la France, des régions qu’elle connaît peu. Elle combinera durant ces deux mois de résidence, des temps de découverte de ces scènes artistiques et de leurs écosystèmes, avec des moments dédiés au développement de sa recherche et d’un nouveau projet centré sur la correspondance, la lettre et la communication à distance.

Temps forts :

* Au Centre d’arts Fernand Léger (Port-de-Bouc) le 17 septembre : À l’occasion du week-end des Journées Européennes du Patrimoine, elle se joindra à la programmation festive célébrant les 10 ans du centre d’art en proposant un moment de rencontre avec le public et de présentation de son travail.

*Avec thankyouforcoming (Nice) le 30 septembre à 19h à la Trésorerie :
ET AINSI A FLEURI L’OISEAU DE PARADIS...
« L’oiseau de paradis » (ou Strelitzia Reginae) est une plante originaire des régions tropicales, dont les fleurs en forme de têtes d’oiseaux peuvent mettre une dizaine d’années avant d’éclore. Par un rapprochement fortuit et poétique avec ces végétaux, Ninon DUHAMEL présentera sa pratique du commissariat d’exposition et son activité de recherche et d’écriture qui, elles aussi, se développent sur un temps long, émergeant de temps à autre, après des années de travail en pointillés.
Partant de son intérêt pour le langage et la pluralité des formes qui y sont liées (oralité, écriture, traduction, narration…), Ninon Duhamel racontera la construction de ses projets À voix haute et Telling Stories et abordera des travaux d’artistes navigant autour de ces thématiques.

2021 / LA RÉSIDENCE CURATORIALE d'Amanda Abi Khalil

Dans la suite de la catastrophe ayant touché Beyrouth le 4 août 2020,  et pour permettre à un·e professionnel·e de s'extraire momentanément d'un contexte de vie et de travail éprouvé par une crise aux multiples facettes, la résidence 2021 s'inscrit dans le cadre d’une collaboration avec l'Institut français du Liban et du programme NAFAS - 100 résidences d'artistes libanais en France et l'appel à candidature a été lancé en direction exclusive d'un·e commissaire résidant au Liban. Elle a accueilli la commissaire d’exposition libanaise Amanda Abi Khalil.

Amanda Abi Khalil mène une pratique de médiation de l’art contemporain à l’international à travers le commissariat d’expositions, des commandes publiques et des collaborations avec des artistes, institutions, fondations et foires, s’intéressant particulièrement aux pratiques sociales de l’art et au questionnement du format d’exposition.

Elle a été accueillie par 4 membres du réseau Arts en résidence de septembre à décembre 2021 : Maison Salvan (Labège-Toulouse), le Centre d’arts Fernand Léger (Port de Bouc), Finis terrae - Centre d'art insulaire (Ouessant), et thankyouforcoming (Nice et Côte d'Azur).

Cette résidence contribue aux recherches qu’Amanda Abi Khalil a entamées depuis plus de trois sur la question de l’hospitalité dans le monde de l’art, explorant la tension fructueuse entre les expectatives de celui qui accueille et de celui qui est accueilli, mais aussi la position particulière du commissaire en résidence, à la fois “guest” et “host”, c’est à dire invité comme futur accueillant.

Elle se déroule en lien avec TAP (Temporary Art Platform), qu’Amanda Abi Khalil a fondé en 2014 à Beyrouth. Cette plateforme curatoriale internationale engagée dans les pratiques contextuelles, publiques et sociales dans l’art contemporain est à l’initiative de résidences d’artistes, de commandes publiques, de projets de recherche sur les pratiques dans les espaces publics et vise à la médiation entre arts, territoires et sociétés. togetherwetap.art

BIllet

20 Octobre 2021. Dans un train reliant Marseille à Paris avant de rejoindre l’île de Ouessant. Il y a un peu plus d’un mois que je suis arrivée. Plus d’un mois que je peine à trouver les mots justes pour décrire ce que veut dire ‘’être en résidence nomade’’ lorsque nous:  TAP, mon équipe et moi-même sommes en exil  (encore une fois) forcés au nomadisme. Je me suis longtemps penchée sur les conditions de l’hospitalité, domestique mais surtout institutionnelle dans le champ de l’art. Il est question de rituels, de language et de traductions (parfois impossibles) entre le language de celui qui reçoit et sa capacité d’écoute d’une part et les conditions (psychologiques, matérielles et de réciprocité de celui qui est accueilli). Les mots sonnent comme des euphémismes pour décrire la complexité de ce moment, un jour commissaire invitée, un jour exilée cherchant des issues. A Labège, j’ai trouvé une maison, elle s’appelle Salvan, dans laquelle j’ai reçu des convives autour d’un repas froid, certains ont connu un choc d’explosion de Nitrate d’Ammonium, on a parlé d’échelle.
Décalage.
 Impossibilité de traduire. 
Vingt jours d’intenses rencontres et l’expérience d’un printemps en septembre, c’était la première escale. 
Port-de-Bouc m’a rapprochée de toi. C’est la mer, elle était sous ma fenêtre.  Ce cimetière de migrants noyés, ces vagues douces qui ont enregistré l’impact de l’explosion. Je savais que de l’autre côté, tu étais plongée dans le noir et que dans obscurité de tes rues, la famine se fait entendre. Je ne veux parler que de toi, je ne veux écrire que sur toi.  Il se passe plus de choses quand on voit l’horizon. 

Ce soir, mon corps est dans un train, en réalité je suis restée là-bas. Je ne peux envoyer d'essence, de viande ou de traitement pour le cancer pour mon oncle mourant, mais à l’issue de cette deuxième escale, la proposition de transformer TAP en lieu d’accueil en France en collaboration avec quelques institutions alliées et complices dans les valeurs et l’éthique du travail curatorial se matérialise. 

Pour l’anniversaire de la révolution on a partagé un repas avec Catherine à Beaucaire. 

6 semaines de résidence… 

Nafas. Respirer en Arabe.

Questionner la violence que l’altérité produit n’est jamais bienvenu.

Amanda Abi Khalil - TAP (Temporary Art Platform)
Octobre 2021 - TGV INOUI 6180

Dossier de presse

Communiqué de presse du programme NAFAS

Les résidences « NAFAS » (de l’arabe نفس, «souffle») représentent une respiration pour les artistes libanais afin qu’ils puissent maintenir une activité de création dans le cadre d’échanges culturels avec la France. Ce programme vise à soutenir les artistes, créateurs et professionnels de la culture libanais pour des résidences sur l’ensemble du territoire français métropolitain, pendant une durée définie. Il a pour objectif de les accompagner dans le développement d’un projet de recherche et de création, dans tous les secteurs de la création contemporaine.

2020 / LA RÉSIDENCE CURATORIALE de Gabrielle Camuset

En 2020, c'est Maison Salvan (Toulouse-Labège), Artistes en résidence (Clermont-Ferrand), voyons voir | art contemporain et territoire (Aix-en-Provence), membres du réseau Arts en résidence- Réseau national, qui accueillent le projet.
La résidence s'inscrit cette année dans le cadre d’une collaboration avec Le Cube - Independent art room (Rabat, Maroc) et l'appel à candidature a été réservé à un.e commissaire issu.e du territoire marocain. C'est la commissaire Gabrielle Camuset qui a été retenue pour cette édition. Elle a été accueillie lors de 3 séjours d'un mois.

Dossier de presse- Édition 2020

pre_sentation.jpg

2017 / LA RÉSIDENCE CURATORIALE de Nicolas De Ribou

L’expérience de la résidence nomade a été réitérée en 2017, portée cette fois-ci par la malterie (Lille), la Kunsthalle (Mulhouse), Artistes en résidence (Clermont-Ferrand) et voyons voir (Aix-en-Provence). La résidence curatoriale itinérante a fait l’objet d’un appel à candidatures, suite auquel Nicolas de Ribou a été sélectionné.

Au cours des deux séjours effectués dans chacun des lieux, la possibilité a été donnée à Nicolas de Ribou de rencontrer de nombreux artistes et acteurs des territoires traversés, dans la variété des contextes offerts par chacune des structures. Un blog a constitué le fil rouge de sa résidence.

Lien vers le blog.

img_theo_romain.jpg

2016 / LA RÉSIDENCE CURATORIALE d' Isabelle Henrion

La Kunsthalle (Mulhouse), Artistes en résidence, (Clermont-Ferrand), le BBB Centre d’art (Toulouse), la malterie (Lille) ont conçu ensemble une résidence expérimentale, proposée à un commissaire et/ou critique et lui permettant de circuler entre les quatre lieux à l’occasion de différents séjours.

Le programme s’est développé autour de trois périodes d’un mois, composées à chaque fois d’un séjour d’une semaine dans chacun des 4 lieux de résidence, réparties de juin à décembre 2016. Ce calendrier, alternant séjours sur place et périodes de prises de distance, a immédiatement inscrit le projet dans une certaine durée et permis cette double dynamique de spontanéité et de construction, de disponibilité et d’analyse. Le commissaire a été amené à rencontrer et dialoguer avec la scène locale, dans la variété des contextes offerts par chacun des lieux. Comme fil rouge de sa résidence, un carnet de bord est disponible en ligne.

Lien vers le blog.